Adaptations de l’appareil respiratoire
Lors de l’évolution, les narines ont migré depuis leur position rostrale pour atteindre le sommet du crâne, entraînant des modifications des voies aériennes supérieures (Green, 1972).

Les narines débouchent au sommet du crâne en un orifice unique appelé évent.
L’évent constitue la première barrière physique empêchant l’irruption d’eau dans les voies aériennes supérieures.

La fermeture/ouverture est volontaire, commandée par plusieurs muscles (muscles de l’évent) et met en mouvement un tampon fibro-adipeux.
Temps d’apnée
Du fait de sa position l’évent autorise l’inspiration tout en gardant les yeux sous l’eau.
L’expiration lors de l’arrivée en surface est brutale ; elle s’accompagne d’ un bruit sourd chez l’orque.
L’air expiré est humide et chargé de gouttelettes de sécrétions muqueuses.
La fréquence respiratoire est variable : en croisière se succèdent des plongées de courte durée (30 secondes) puis une plongée plus longue (1 à 4 minutes), la suivante étant plus brève (15 secondes).
NB : La respiration est une fonction soumise à la volonté... ce qui interdit
l’anesthésie générale chez les Cétacés.

La ventilation pulmonaire est beaucoup plus efficace que chez les mammifères terrestres:
le renouvellement de l’air se fait à 80-90 % contre 20 % chez l’homme.
L’évent conduit à deux cavités latérales : les sacs vestibulaires où se loge l’eau qui aurait franchi l’évent.
Le larynx est assez particulier : les cartilages aryténoïde et épiglottique, très allongés, forment un tube qui s’enfonce dans les cavités nasales.
Ce tube fonctionne comme un clapet étanche interdisant toute entrée d’eau dans les poumons.

Les cordes vocales font défaut. Les orques émettent cependant des sons en faisant vibrer les sacs aériens ou le volet de l’évent.
La trachée, les bronches, les bronchioles sont pourvues d’anneaux cartilagineux remarquablement résistants, tous fermés à l’exception du premier anneau de la trachée.
Les poumons ne présentent pas de différence significative importante par rapport aux mammifères terrestres.
Le diaphragme est très oblique, il va beaucoup plus ventralement et plus dorsalement chez les mammifères terrestres.
les poumons peuvent donc s’étendre bien davantage dorsalement, ce phénomène allège la région antérieure du corps, en grande partie la région moyenne, ce qui facilite la locomotion.

L’orque est ainsi parfaitement adaptée au milieu marin et à l’activité qui lui a donné son nom de baleine tueuse, c’est à dire la chasse.

Et si l’anatomie et la physiologie de ce super-prédateur témoignent de son haut degré d’évolution, il n’en est pas moins de la structure sociale de cet animal.