Communication
Communication tactile
Le toucher est très développé chez l’orque : c’est une part importante dans la reproduction, c’est la présence rassurante de la mère protectrice...

Ce sont les coups de dents réprobateurs de la mère sur son petit : les orques portent couramment (notamment les jeunes) des coups de dents (cicatrices parallèles) que les chercheurs attribuent à leurs congénères.

On suppose que ces « agressions » font partie des combats, des relations mère-enfant, des agressions sexuelles, des jeux...
Communication auditive
Les Odontocètes produisent des sons pour deux raisons : communiquer et se déplacer.
Les orques produisent des sons de différentes sortes : les clics et les sifflements, ce quelle que soit leur activité et quelle que soit leur profondeur.

Les sons émis peuvent varier en volume, longueur d’onde, fréquence et schéma.
Chaque son émis est appelé « call » ou « appel », certains d’entre eux se succèdent selon un schéma unique, appelé stéréotype.
L’ensemble de ces appels stéréotypés constitue, dans le répertoire de l’orque, un système de vocalisations appelé dialecte.
En général les individus d’un même pod partagent le même répertoire vocal.

Lorsque deux pods s’associent, il leur arrive de partager certaines vocalises mais le répertoire propre à chaque pod demeure le même ; ce qui permet, même après un certain temps d’identifier les individus des deux pods.
Les communautés d’orques distantes géographiquement n’ont pas du tout le même répertoire vocal.

Le larynx est dépourvu de cordes vocales, les sons proviennent donc des mouvements d’air entre les sacs nasaux et l’évent.
La fréquence des sons émis varie entre 0,1 kHz et 40 kHz, la plupart des sons ayant une signification sociale se situant autour de 16 kHz.
Les sons de plus grande fréquence sont destinés à l’écholocation : c’est une particularité propre aux mammifères marins (et aux chauves-souris) ; l’orque est capable d’analyser et de localiser une proie, un obstacle, simplement en envoyant des sons et en analysant les échos reçus.

Les orques émettent des trains de clics dirigés, chaque clic durant moins de 1-5 ms.
La fréquence des clics varie, elle est ajustée selon le contexte (fréquence la plus communément utilisée : 25 kHz).
Les sons, une fois formés dans l’appareil respiratoire, traversent le melon (structure lipidique) qui agit comme une véritable lentille pour concentrer ces ondes en une seule ligne projetée droit devant le rostre de l’orque.

Les sons se déplacent environ à 1,6 km/s (4 fois plus élevé que dans l’air), les hautes fréquences se déplaçant plus lentement que les basses fréquences.
Réception des sons
La réception des sons par les mandibules chez les Cétacés (www.seaworld.com).
Les sons (ou échos) sont reçus au niveau de la mandibule, qu’ils longent jusqu’à l’os temporal, l’oreille moyenne et l’oreille interne.
De là le nerf auditif stimule la zone concernée du cerveau.

Le cerveau reçoit toutes les données sonores et, après analyse, construit une image acoustique de l’environnement, d’un obstacle, d’une proie avec plus de précision.
Les aires auditives du cerveau ont une exceptionnelle ampleur, dépassant de beaucoup les aires visuelles.
Il est vraisemblable que les Cétacés sont surtout des auditifs ou plus exactement des animaux dont l’univers perceptif est à base de stimuli vibratoires.

Le sens auditif est donc de loin le sens le plus sollicité et le plus développé, que ce soit à titre individuel (pour le repérage des proies, les déplacements) ou à titre collectif dans la communication et les rapports entre individus.